En 1863 se tenait pour la première fois, en marge de l’exposition universelle, le salon des refusés au Palais de l'Industrie à Paris. Cette contre-manifestation se proposait d’accueillir toutes les œuvres qui n’ont pas été retenues par le jury du salon officiel, autorité garante de l’art bourgeois, dont l’archaïsme esthétique ne manqua pas d’exclure, cette année-là, plus de 3000 œuvres sur les cinq mille envoyées. Parmi les œuvres ne faisant pas honneur au « grand Art », selon la formule consacrée, figurait des toiles comme le déjeuner sur l’herbe de Manet ou L’atelier de Courbet. Voilà, pour la petite histoire.
C’est ainsi que m’est venu l’idée, non sans un certain goût du scandale et de l’interdit, de consacrer sur Tel Quel un billet à quelques titres parmi les 400 refusés au dernier salon international du livre qui se tient, du 21 septembre au 1er octobre, au complexe olympique Mohamed Boudiaf, à Alger. Le luxe de l’exhaustivité ne m’étant pas permis vu le nombre de livres censurés, je tâcherai de n’en retenir que les plus subversifs et les plus sulfureux ( eh oui à chacun ses critères de sélection).
Je déclare solennellement le stand des refusés du Salon International du Livre d’Alger ouvert. Si, vous avez des titres à me proposer, chers telqueliens, n’hésitez pas à me les soumettre.
Rappelons que la censure, lors de cette 16ème édition du SILA, a enregistré une nette baisse par rapport à 2010 où pas moins de 1000 livres ont été refusés.
2 commentaires :
Idée originale. Je propose "Poutakhine, journal presque
intime d'un naufragé" de Mehdi El Djazairi
P.S: Votre blog est super, c'est la première fois que je le visite
Bonjour, je vous remercie pour votre proposition mais il me semble que le livre que vous avez cité n'a pas été retenu lors de la dernière édition et il n'est de ce fait pas éligible pour figurer dans notre stand.
P.S: Merci, c'est une première et j'espère que ça ne sera pas la dernière, au plaisir de vous relire.
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