Cheb Mami en liberté conditionnelle, pourquoi faut-il interdire a sa femme de sortir?

‘La star algérienne du raï Cheb Mami, condamnée à cinq ans de prison en 2009, devrait être libérée le 23 mars après que sa demande de libération conditionnelle a été accordée’ C’est ce qu’a annoncé triomphalement son avocat, que je devine satisfait et content, mercredi à l’AFP (agence France-presse). Mais, moi, cette nouvelle me rembrunit et m’inquiète. Pour ceux et celles d’entre vous qui ne seraient pas au courant de l’affaire Mami, ce qui, du reste, m’étonnerait fort, voici un bref rappel : Cheb Mami, le prince du rai, son chaud lapin, ses boules ou son prépuce, ou mettez ce que vous voulez à la place tant cela est sans importance, également connu pour la souplesse de son organe…vocal, que pour la rigidité de sa garniture capillaire, entendit un soir qu’il vocalisait jovialement sous la douche, mais cela ne l’empêcha pas d’entendre, frapper à sa porte. D’une main preste et toujours sur ses notes guillerettes, il se saisit de la sortie de bain, s’habilla et alla ouvrir. Deux policiers lui firent alors face.

‘Vous êtes bien Cheb Mami ?’  L’interrogea l’un deux.

‘Oui, si moi’ lui répondit notre chanteur national que la présence des deux poulets ne semblait pas troubler outre-mesure.

‘Vous êtes en état d’arrestation monsieur pour viol, avec sodomie en option, et viol multi-manuel par procuration, contre la personne de X. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz sera retenu contre vous.’

‘Si pas moi, si pas moi’ leur criait désespérément cheb Mami, en se débattant de toutes ses forces, alors que les deux agents essayaient de le maitriser pour lui passer les menottes. Ils l’embarquèrent à bord de leur fourgon. Direction la Santé, pour se refaire une honnêteté comme dirait Brassens.

Durant toute la période de sa détention préventive Mami ne cessa, depuis la cellule de sa prison où les autres détenus rasaient les murs de dos quand ils le croisaient, de clamer son innocence, et ce, même après qu’on eut extrait du ventre de la victime au bout de 9  mois de grossesse une preuve à charge dont il eût été impossible tant la preuve était vivante que l’accusé s’en déchargeât. Mais, lors de son procès, devant le juge, Mami n’en démordit pas : ‘si pas moi’

Décontenancé par la ténacité de l’accusé à se déclarer tout du long innocent, le juge finit par le croire.

‘Mais si ce n’est pas vous, comment se fait-il que l’enfant, et les analyses ADN l’attestent, vous soit génétiquement affilé ?’ Lui demanda le juge.  

Mami, imperturbable, répondit encore une fois que ce n’était pas lui.  

De guerre lasse, le juge conclut, pour trancher le nœud gordien, que l’accusé dut engrosser la victime sans commettre les faits qui lui étaient reprochés, c’est-à-dire, seulement par les pensées et plus que jamais convaincu de l’abracadabrantesque vigueur libidinale du chanteur ordonna qu’on l’incarcérât pendant 5 ans afin de prévenir toute autre bavure séminale télépathique.

Voilà pour la petite histoire. En tout cas, chose est sûre, à partir du 23 mars, je ne laisserai plus ma femme quitter le domicile conjugal.