Je reviens, plus clandestin que jamais


Toute une armée me marque malignement, tout près, tout près, à la culotte pour ainsi dire, depuis le mois de Juin, date à laquelle j’ai délaissé le blog, pour employer tout mon génie, il faut voir comme, à tromper sa vigilance. Mais s’il est notoire que le militaire est à l’intelligence ce qu’est le milligramme au poids ou le millilitre au volume, c’est-à-dire sa plus petite unité, il n’en va pas de même de sa vigilance. Sous la menace constante d’une rafle imminente, je cours donc à toutes jambes, depuis 4 mois,  désemparé, paniqué, catastrophé, en biais, en zigzag, mais jamais droit, jamais droit, mille et un soldats, alignés derrière, infatigables et résolus, me mettent en joue, fixement, jour et nuit, payés à ne rien foutre que ça, c’est-à-dire m’emmerder énormément, mission de première importance dont l’heureux accomplissement, on l’eût juré, aurait immanquablement remis la nation sur le chemin de la félicité. 


Mais voilà, c’en est pas encore fait de moi, cinq mois de tracas conscriptionnels, sommations, mises en demeure, intimidation, harcèlement moral, traque physique, j’ai eu droit à tout, ma détermination à me soustraire au service militaire est restée cependant intacte. De planque et en planque et d’un trou l’autre, je ressurgis, donc, miraculé de l’inquisition institutionnalisée, au devant de la scène, avec ce quoi je n’ai toujours pas réussi à semer, la horde soldatesque au cul. Pfoui !


Et pendant que l’institution militaire s’affaire frénétiquement  à me mettre la patte dessus, les Nezzar, les Amari, et autres génocidaires du petit peuple, coulent des jours heureux dans leurs luxueuses résidences  à club de pins, où, je devine, au devant du portique, de jeunes appelés, honnêtes citoyens, monter la garde sur eux.

8 commentaires :

mcc43 a dit…

je n'ai pas compris tout, mais assez pour dire: cours cours tu cours, mon ami.

(dire à qui te poursuit "better make love than war" il ne servirait pas vrai?

Nazim Baya a dit…

Salut mcc43, je te remercie d'être passée, ceux qui me courent derrière sont les militaires qui me somme de passer mon service. Je leur aurais bien chanté la dernière strophe du "déserteur" si seulement ils voulaient m'écouter,

Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'ai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer.

Allouche a dit…

Ca fait plaisir de te revoir, rien de mieux pour s'occuper durant les longues heures du boulot... ;)

Sinon moi ca me fait penser à une chanson pour enfants beaucoup plus légère et comme t’as pas l’air d’avoir perdu le sens de l’humour, en voici les deux dernières strophes:

Il court, il court, le furet
Le furet du bois, mesdames,
Il court, il court, le furet
Le furet du bois joli.

Le furet est bien caché
Le furet du bois, mesdames,
Pourras-tu le retrouver ?
Le furet du bois joli.

Red ~ Violin a dit…

Bon retour, désolée pour ce que tu as subi.

Anonyme a dit…

Courage Marcel !

Nazim Baya a dit…

Merci pour votre soutien et pour votre fidélité chers lecteurs.

Allouche lol tu me fais rire.

Anonyme a dit…

Eh bien ! t'es un "recherché" maintenant lol
Good to have you back ! Bon retour ^^
H.

Nazim Baya a dit…

Merci :) je suis "Wanted" comme dans un western.