L'écorché vif sera adapté en B.D



L’écorché vif, ma première nouvelle, écrite il y a deux années de cela et publiée par épisode sur facebook, sera adaptée prochainement en bande dessinée afin d’être présentée au Festival International de la Bande dessinée  qui se tiendra du  5 au 8 Octobre 2011 à Alger. 

Le dessinateur qui sera en charge de mener à bien ce projet, et que j’ai eu l’heur de rencontrer au cours de mes pérégrinations cafetériales, si je puis dire,  est un talentueux bozariste au nom de Lamine H. Il est artiste-peintre à l’origine et l’adaptation de l’écorché vif sera sa première expérience bédéiste. 

Je me serais fait un plaisir de republier le texte en intégralité sur Tel Quel si,  pris par je ne sais quel orgueil, je ne le trouvais à présent mal écrit. Il n’empêche toutefois que l’histoire reste, à mon sens, très prenante et parfaitement adaptée aux exigences de la bande dessinée qui, j’en suis persuadé, sera à même de polir les rugosités et autres  maladresses relevées dans le manuscrit. Aussi, ai-je trouvé l’idée de cartooniser l’écorché vif très intéressante. 

Je mettrai à votre disposition des croquis dès que j’aurai un peu de temps. Mais laissons à présent la parole à cet écorché vif, réformé de guerre, personnage mystérieux et marginal, révolté, pacifiste acharné et loup solitaire dont la paranoïa propre à tout homme qui souffre ne manqua pas de précipiter la chute.  

« Dans la rue. C’est dans la rue que je descends le soir pour me changer les idées. Je vis seul dans un studio en plein centre d’Alger, et il n’est pas rare que je me sente étouffé dans ce 20 mètres carrés chichement meublé. Un lit de camps juste au-dessous de la fenêtre, et un guéridon en acajou, planté là, sans vergogne, comme une verge, au beau milieu de la piaule. Et puis c’est tout. Ce n’est même pas suffisant pour meubler correctement la cellule d’un prisonnier, je sais, mais, à proprement parler, je n’ai jamais fait attention à ma misère mobilière avant que je n’en prenne acte présentement, c'est-à-dire en rédigeant ce manuscrit. Faute d’amusettes domestiques, la rue est donc ma seule distraction, et, la nuit venue, je m’en vais, au gré des trottoirs, à la rencontre de noctambules à la dérive. »

« …Cette Hassiba, au nom de qui la rue a été baptisée était, parait-il, une poseuse de bombe pendant la bataille d’Alger. Je me demande bien combien de jeune homme à la fleur de l’âge, comme moi, avait-elle défiguré, cette salope, avec ses sordides pétards. 20 ? 30 ? 100 ? 1000 peut-être. Je ne sais pas. Mais ce qui est sûr c’est que plus elle en aurait amoché, des gueules, et plus on aurait hissé son nom dans les firmaments héroïques de notre belle et glorieuse légende nationale. Mais là, ce n’est qu’une rue, parce que je pense à l’émir Abdelkader, qui a toute une statue à son effigie, un colosse, grand comme ça, il avait dû péter des gueules et des gueules à lui seul pour qu’on ait érigé en son honneur un truc aussi grandiose. »

9 commentaires :

Anonyme a dit…

je suis aussi fière que ravie que contente que impatiente que .... de toi et pour toi ... : )files la moi que je la lise =)
Imène

Nazim Baya a dit…

Merci Imene, je te la filerai en BD c'est mieux :)

Esma a dit…

Et voilà un échelon de plus gravi sur l'échelle de la gloire et de la renommée. Je vous félicite tous les deux. Bonne continuation.

Anonyme a dit…

«cet écorché vif, réformé de guerre, personnage mystérieux et marginal, révolté, pacifiste acharné et loup solitaire dont la paranoïa propre à tout homme qui souffre ne manqua pas de précipiter la chute», il était pas médecin, mais pharmacien ;-)

Mehdi.
P.S: on m'a retourné le colis! c'est reparti.

Nazim Baya a dit…

@Esma, merci, si c'est un échelon de la gloire alors c'est un tout petit :)

@Mehdi, Je t'ai pris deux Ouettar mais les deux en arabes :) il te faudra faire des efforts.

MEKHOUKH a dit…

toute mes félicitations nazim contente que tes idées se transforment en BD (IMENE MEKHOUKH)

Anonyme a dit…

Nazim,
Merci beaucoup! j'ai essayé et c'est vrai que je suis un peu rouillé!
Au plaisir de te lire.

Mehdi

Anonyme a dit…

L’écorché vif ,il me semble le connaitre :)au grand plaisir de te lire .Amitiés .Adèle

Nazim Baya a dit…

Salut Adèle, je te remercie d'être passée. Au plaisir de te revoir, à bientôt.